The Project Gutenberg EBook of Le péril jaune, by Jacques Novicow

This eBook is for the use of anyone anywhere at no cost and with
almost no restrictions whatsoever.  You may copy it, give it away or
re-use it under the terms of the Project Gutenberg License included
with this eBook or online at www.gutenberg.org


Title: Le péril jaune

Author: Jacques Novicow

Release Date: August 18, 2008 [EBook #26350]

Language: French

Character set encoding: ISO-8859-1

*** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK LE PÉRIL JAUNE ***




Produced by Guillaume Doré and the Online Distributed
Proofreading Team at https://www.pgdp.net (This file was
produced from images generously made available by the
Bibliothèque nationale de France (BnF/Gallica) at
http://gallica.bnf.fr)






Le péril Jaune

Par

J. NOVICOW

Membre de l'Institut International de Sociologie.


Extrait de la Revue Internationale de Sociologie.


V. Giard & E. Brière Libraires-Éditeurs

Paris
1897

Le péril jaune1.

«Partout où l'ouvrier chinois ou même nègre est en concurrence avec l'ouvrier blanc, dit M. E. Faguet2, celui-ci est vaincu». Nous avons assez vu cela dans l'Outre-Mer de Bourget, où le terrible problème des races est si nettement posé! «L'ouvrier à cinq sous est naturellement vainqueur de l'ouvrier à cinq francs».

Le «péril jaune» est signalé de toutes parts. Les Chinois sont quatre cents millions. Théoriquement ils peuvent mettre trente millions d'hommes sur pied de guerre. Un beau matin, ils devaient envahir l'Europe, massacrer ses habitants et mettre fin à la civilisation occidentale. Cela paraissait un dogme inattaquable. Mais on s'est aperçu dans ces derniers temps que les Chinois éprouvent une horreur insurmontable contre le service militaire. Depuis qu'ils se sont laissés battre par les Japonais, dix fois moins nombreux, les pessimistes ont fait volte face. Le «péril jaune» n'est plus à craindre sous forme d'invasion militaire, du moins pour une période qui peut entrer dans nos préoccupations, le «péril jaune» vient surtout de l'ouvrier chinois qui se contente de cinq sous.

«L'habileté de l'ouvrier oriental, sa sobriété extrême, ne font de doute pour personne, dit M. H. Normant3. Entre deux ouvriers également habiles, celui qui est le plus sobre est déjà assuré de la supériorité; il en sera bien plus certain encore s'il se contente d'un salaire très inférieur à celui de son concurrent. Or c'est le cas de l'ouvrier jaune par rapport à l'ouvrier blanc. Celui-ci est vaincu d'avance. L'ouvrier jaune tient l'ouvrier blanc à sa merci». Les Chinois, les Hindous, les nègres se contentant d'un faible salaire, fabriqueront bientôt tous les produits à meilleur marché que les blancs; alors personne ne voudra plus acheter les articles des blancs. N'ayant plus de travail, ceux-ci seront réduits à mourir de faim. L'Europe deviendra une solitude et notre civilisation périra.

Il y a dans ces raisonnements une série d'erreurs qu'il est bon d'examiner une à une.

Où a-t-on pris d'abord que les races inférieures se contentent d'un petit salaire? Or tout l'édifice de l'argumentation pessimiste est basé sur cette affirmation. Le Chinois se contente de quelques sapèques et vit d'une poignée de riz. Il est sobre; donc ses produits seront moins chers que les nôtres, donc il nous écrasera.

L'affirmation que les races inférieures se contentent d'un bas salaire quand elles peuvent obtenir un salaire élevé ne supporte pas l'examen un seul instant.

Au Transvaal les ouvriers cafres ont des salaires de 75 francs par mois, plus la nourriture, qui revient à 85 francs. Cela leur fait donc 5 fr. 35 par jour. Les Chinois en Californie gagnent 5 francs par jour4.

Nous le demandons, pourquoi, dans ces deux cas, les représentants de ces races inférieures ne se «contentent-ils» pas de 25 centimes? Cela vient de la plus élémentaire des raisons. Les Chinois, comme toutes les créatures vivantes, fuient la douleur et recherchent le plaisir. Il n'y a pas de lois biologiques différentes pour les Européens et pour les «vils» Chinois. Les lois de la nature et les lois sociales sont les mêmes pour toutes les races. Dès qu'un individu a la possibilité de gagner 5 francs, il ne se «contente» plus de gagner cinq sous. L'ouvrier chinois en Californie demande 5 francs par jour sans aucune hésitation et, s'il pouvait en obtenir dix, il les réclamerait immédiatement. Le taux des salaires dépend de facteurs économiques, non de facteurs biologiques. La couleur de la peau et l'angle facial n'ont rien à voir en cette affaire. Un noble Aryen peut avoir des salaires très bas (beaucoup d'ouvriers européens envieraient les salaires des Cafres du Transvaal), un «vil» Touranien des salaires très hauts. D'autre part il ne suffit pas d'être de même race pour avoir les mêmes salaires. Actuellement un charpentier, à Coolgardie, gagne 16 francs par jour et à Odessa seulement 4. Tous les deux sont des blancs cependant.

Si les Chinois se contentent de quelques sapèques dans son pays, c'est qu'il ne peut pas faire autrement. Mais dans son pays, dès qu'il peut obtenir davantage, il ne s'en contente plus. Les bases fondamentales des sociétés hindoues et chinoises sont les mêmes que les nôtres. On y observe, comme chez nous, la plus grande variété des fortunes. En Chine, aux Indes, comme en Europe, il y a des millionnaires et des mendiants. En Chine, comme en Europe, les hommes travaillent jour et nuit pour acquérir des richesses. Quelques-uns réussissent et amassent de grandes fortunes, d'autres ne réussissent pas, restent dans la médiocrité ou même dans la misère. Mais la poussée de bas en haut, l'ascension perpétuelle de la pauvreté à l'opulence s'observe en Asie comme en Europe. C'est la trame journalière de la vie sociale. A chaque instant, en Chine comme chez nous, certains individus montent les échelons du bien-être, d'autres les descendent.

Eh bien, quand on affirme que notre race est condamnée à périr parce que les ouvriers chinois se contentent d'une poignée de riz, on méconnaît les phénomènes sociaux les plus universels. Dès qu'un Asiatique peut gagner de l'argent, il ne se contente plus d'une poignée de riz. Combien les pessimistes ne nous rebattent-ils pas les oreilles de la «sobriété» des Chinois, qui doit être l'écueil contre lequel se brisera notre civilisation! Eh bien, ils tombent mal. Précisément le Chinois est l'homme le moins sobre de la terre. Nulle part la cuisine n'a reçu autant de raffinement que dans le Céleste Empire. Des repas de 140 plats y sont fréquents. Les Chinois dépensent des sommes considérables pour se procurer les mets les plus rares. Les pessimistes, un peu brouillés d'ailleurs avec la géographie, oublient que toute la Chine ne se trouve pas dans la zone chaude, où une nourriture très abondante est moins nécessaire. Les Hindous, vivant sous un ciel de feu, sont naturellement assez sobres. Mais on peut manger peu et bien. Chez les riches habitants de Calcutta et de Bénarès, la table est servie de mets forts variés. On se donne aussi dans l'Inde le plaisir de la bonne chère.

Si donc le plus grand danger de notre civilisation vient de ce que les Asiatiques se contenteront, soi-disant, toujours d'une poignée de riz, nous pouvons dormir tranquilles.

Ce qui a contribué à créer la légende de la sobriété chinoise, c'est que les émigrants de l'Empire du Milieu font de grandes économies dans le pays où ils vont travailler temporairement. C'est aussi le cas des Italiens. Mais si les Célestes se contentent d'une poignée de riz pendant quelques années, c'est pour mieux vivre, plus tard, quand ils seront rentrés dans leur pays.

Le Chinois ne peut faire que trois usages des bénéfices réalisés dans nos pays. D'abord il peut les consommer immédiatement. En ce cas, en ayant un salaire de 5 francs, il vivra sur un pied de 5 francs et non sur celui de 25 centimes. Il ne se contentera donc pas d'une poignée de riz. Il fera marcher le commerce. En second lieu le Chinois peut économiser et faire valoir ses capitaux. Alors lui ou d'autres personnes achèteront des instruments de travail, ensemenceront des champs restés en friche, bref accroîtront la prospérité du pays. Car faire valoir des capitaux signifie les appliquer à une production quelconque. Enfin le Chinois peut mettre ses économies dans un bas de laine, comme faisaient autrefois les paysans européens. Mais il viendra forcément un jour où son fils ou son petit-fils les retireront du bas, les uns pour augmenter leurs jouissances actuelles, les autres pour les faire valoir. Ces capitaux rentreront alors dans la circulation. Il n'y aura de perdues que les monnaies enfouies dans le sol et oubliées. Mais ce cas est bien rare; les chercheurs de trésors en sont généralement pour leur peine.

Peu importe l'endroit où le Chinois consomme ses économies; que ce soit l'Amérique ou le Céleste-Empire, ces capitaux rentrent dans la circulation universelle et produisent leur effet indirect dans le pays dont ils sont sortis.

Il ne faut pas oublier de plus que, si l'ouvrier hindou reçoit un salaire inférieur, il produit aussi un travail inférieur. «On estime qu'une même filature de 30,000 broches exigerait 750 ouvriers à Bombay et seulement 120 dans le Lancashire»5. Quelques industriels anglais font venir des ouvriers américains. Ils les payent plus cher, mais, comme ils font de la meilleure besogne, les produits reviennent à meilleur marché. Ce fait est habituel dans l'industrie moderne. Aux Indes même, quand les ouvriers deviennent plus habiles, ils reçoivent des salaires supérieurs, allant jusqu'à 2 francs et 2 fr. 40. On le voit, c'est dix fois plus que les fameux cinq sous.

De nos jours, dans l'industrie, on essaie, dès que c'est possible, de substituer le travail à la tâche au travail à la journée. Cela étant, des Hindous et des Chinois peuvent gagner des journées supérieures à celle de l'Européen en travaillant avec plus d'application. Or, à partir du moment où les Asiatiques gagneront plus que les Européens, comment pourra-t-on affirmer que les jaunes écraseront les blancs par les bas salaires?

Mais il y a une dernière considération supérieure à toutes les autres. Tous les jours le prix des produits dépend de plus en plus des perfectionnements de l'outillage et de moins en moins du taux des salaires.

Un exemple bien souvent cité. Avec un métier circulaire une ouvrière peut faire 480,000 mailles par minute. A la main, la plus habile n'en peut faire que 80. Supposons que l'ouvrière, maniant ce métier, reçoit 10 francs par jour (nous exagérons à dessein) et supposons que les autres frais de l'usine (force motrice, réparation des machines, frais d'administration, etc.) montent encore à 30 francs par ouvrière et par jour. Dans ces conditions, pour faire concurrence au métier, l'ouvrière, travaillant à la main, devrait se contenter d'un salaire inférieur à 7 dixièmes de centimes. Si extraordinairement sobre qu'on la suppose, il faut avouer que, même aux Indes, elle trouverait difficilement à se nourrir pour ce prix là.

Les machines fabriquant le papier de journal «marchent à la vitesse de 70 mètres par minute, dit M. le vicomte d'Avenel6. Une heure suffit pour obtenir ces énormes rouleaux dont la longueur atteint jusqu'à 5,000 mètres que les presses rotatives de Marinoni se chargeront de noircir. L'opération s'accomplit toute seule. Un unique ouvrier y assiste, accoudé contre un bâti; il se penche parfois sur un cylindre, examine le papier, serre un écrou, verse un peu d'huile, puis rentre dans son immobilité, type expressif du travail moderne». Ainsi un seul ouvrier peut faire, dans une journée, une bande de cinquante kilomètres de papier, presque sans se donner aucune peine7. C'est beau! Et cependant on est allé encore plus loin; on a supprimé même cet unique ouvrier. Un ingénieur américain, M. Charles S. Cooper, a perfectionné le métier à tisser d'une façon extrêmement remarquable. Laissons parler M. Daniel Bellet8. «Dès qu'un fil de la chaîne se casse, ou dès que le fil s'échappe de la navette, ou enfin qu'un dérangement quelconque se produit, qui ne pourrait être dans les métiers actuels constaté que grâce à l'attention de l'ouvrier, le métier s'arrête automatiquement… Cela permet au nouveau métier de travailler seul pendant un certain temps (l'unique danger que l'on court en agissant ainsi est qu'il s'arrête si quelque chose vient à se déranger). Aussi on laisse fonctionner le nouveau métier pendant le déjeuner, puis pendant toute la nuit. En rentrant le matin on trouve une sérieuse quantité de tissu fait. Cela augmente la production dans une proportion énorme.» Voilà bien ce qu'Aristote demandait pour supprimer l'esclavage: «les navettes marchant toutes seules». Encore une fois, comment l'ouvrier hindou ou chinois, si sobre qu'on le suppose, pourra-t-il lutter contre cette machine? Avec le métier Cooper un ouvrier fait 752 mètres de tissu par jour.

Il en est de toutes les industries comme de celles du papier et du tissage. Le bon marché du produit provient de la substitution de la machine au travail humain. Dans l'Inde et la Chine, où les ouvriers se paient si peu, on trouve avantage à établir de grandes filatures mécaniques; donc, même dans les pays de salaires dérisoires, la machine bat l'homme.

Pour produire à meilleur compte que nous, les Asiatiques devraient avoir un outillage industriel plus perfectionné que le nôtre. Pour posséder des machines supérieures à celles de l'Occident, ils devraient inventer des procédés plus avancés. Ce n'est pas impossible, à coup sûr, mais cela demandera beaucoup de temps. Tout se tient dans la vie sociale. L'invention provient, dans une certaine mesure, du développement de l'esprit scientifique. Cet esprit scientifique, à son tour, est la résultante de milliers de facteurs forts complexes. Pour faire que la société hindoue et chinoise arrive à l'état mental des Américains du Nord (état particulièrement propice à l'esprit d'invention), il faudra d'innombrables efforts pendant des siècles. Mais, dira-t-on, les Asiatiques nous achèteront notre outillage. Parfaitement; mais dans ce cas ils auront ce que nous avons et pas mieux, donc ils seront nos égaux et pas nos maîtres. Nous pourrons leur faire concurrence sur un pied d'égalité. Il faut que les pessimistes nous expliquent pourquoi ce seront eus qui devront nous écraser et pas nous qui les écraserons. Notez de plus que dans les perfectionnements de l'outillage, l'esprit d'invention est tout. Tant que nous serons plus inventifs, nous l'emporterons toujours sur nos rivaux asiatiques. Des machines plus parfaites et plus ingénieuses donneront constamment des produits moins chers que des machines démodées et archaïques.

Les Chinois et les Hindous pourraient arrêter nos manufactures le jour où ils seraient en état d'approvisionner non seulement leurs propres marchés mais encore les nôtres. Comme nous l'avons déjà montré ailleurs,9 «l'industrie cotonnière anglaise emploie actuellement 53 millions de broches. Il faudrait que nos concurrents asiatiques possédassent un outillage au moins égal pour nous battre. Mais où prendront-t-ils les capitaux nécessaires pour l'établir? Justement, si les salaires sont si bas aux Indes et en Chine, c'est parce que l'esprit d'initiative et les capitaux manquent dans ces pays. En Chine les nouvelles entreprises sont rares. Le Céleste-Empire possède les plus beaux gisements de charbon du monde; a peine en a-t-on commencé l'exploitation. Les Chinois n'ayant pas de nouvelles carrières encombrent les anciennes; l'offre du travail est plus abondante que la demande et les salaires sont bas. Imaginez les capitaux aussi abondants en Chine qu'en Europe10. Ils auraient cherché des placements, ils auraient suscité des entreprises nouvelles. Mais tant que les Asiatiques manqueront de capitaux, ils n'auront pas la possibilité d'installer leur outillage industriel sur le même pied que le nôtre.

La plupart des grandes filatures établies aux Indes l'ont été par des Anglais. Le Japon seul a quelques filatures fondées par des capitalistes indigènes (et encore on dit qu'ils reçoivent des subsides du gouvernement). Aussi longtemps que l'Europe commanditera l'industrie asiatique, elle n'a rien à craindre de l'Asie, puisqu'en définitive une grande part des profits lui reviendra. Maintenant, quand toutes les entreprises appartiendront aux Asiatiques, c'est que les capitaux seront devenus abondants en Asie; alors les salaires y hausseront inévitablement.

Le globe entier est devenu un seul marché. Les prix des denrées tendent de plus en plus à s'égaliser dans tous les pays. La même tendance existe pour les salaires. Seulement, comme on ne transporte pas les hommes aussi facilement et à aussi bon compte que les marchandises, l'équilibre des salaires est encore loin d'être aussi avancé que celui des denrées. Mais nous nous y acheminons inévitablement par des chemins fort nombreux. D'abord les améliorations techniques. Tous les jours les bateaux à vapeur et les locomotives étant perfectionnés, les prix des voyages baissent. D'autre part l'instruction se répand; les hommes commencent à mieux connaître le globe. Les pays lointains effraient moins. Les préjugés diminuent et rendent les départs plus faciles. Un grand nombre d'Hindous croient encore perdre leur caste, en se rendant par mer en Angleterre. Aussi ils évitent de faire ce voyage. Quand moins d'Hindous auront ces préjugés absurdes, ils se déplaceront plus facilement. Les Chinois sont plongés aujourd'hui dans une profonde ignorance. Ils pullulent dans leur pays. Ils ne savent pas combien de terres incultes et désertes pourraient être fécondées par leur travail. Mais ils l'apprennent de plus en plus. Le temps n'est pas loin où l'émigration asiatique égalera et dépassera l'émigration européenne. Tout montre que la mobilité de l'homme ira en augmentant. Quand les entraves politiques seront supprimées, une différence de 20 à 30 pour 100 dans les taus des salaires produira des invasions de travailleurs, comme la même différence produit aujourd'hui une invasion de marchandises. Nous marchons vers l'équilibre économique. C'est inéluctable, parce que conforme aux lois de la nature. La différence, existant aujourd'hui entre les salaires de l'Asie et ceux de l'Europe, ne sera pas éternelle. Un jour viendra où l'Asiatique aura le même salaire que l'Européen. Par conséquent l'écrasement de l'Européen par les bas salaires de l'Asiatique deviendra alors impossible. Admettons cependant les données des pessimistes. Supposons que les salaires des Asiatiques seront toujours11 plus bas que ceux des Européens; quel mal cela pourra-t-il faire à ces derniers? Les bas salaires produisent, en définitive, le même résultat que les machines plus perfectionnées. Une broche fait 10,000 tours à la minute: elle donne un kilo de fil à l'heure, par hypothèse: on invente un nouvelle disposition, grâce à laquelle la broche fait 20,000 tours et 2 kilos à l'heure, personne n'y voit de mal. Au contraire, on comprend que la félicité humaine est en raison directe de la productivité de machines. Or si un Chinois demande 5 fr. pour labourer un hectare, quand un Européen en demande 10, cela équivaut, au point de vue des phénomènes économiques, à la découverte d'une charrue à vapeur nouvelle, travaillant deux fois plus vite que l'ancienne. Le perfectionnement de l'outillage étant considéré comme un bien, parce qu'il produit le bon marché, pourquoi le bas salaire des Chinois, amenant le même résultat, peut-il être considéré comme un mal? Mais on dit que le Chinois évince l'ouvrier européen. La machine n'a-t-elle pas le même résultat? Or l'expérience des nations industrielles montre d'une façon irréfutable que leur prospérité est en raison directe du perfectionnement de l'outillage, donc le bon marché du salaire asiatique, ayant le même résultat, est aussi un bien et non un mal. En dernière analyse, le bon marché du salaire asiatique a pour résultat une diminution du prix des produits. Or tous les hommes, dans la pratique journalière, affirment à l'unisson que le bon marché est un bien et la cherté un mal. Les doctrinaires et les pessimistes seuls ne sont pas de cet avis.

Footnotes

1
Cet article est imprimé avec les modifications orthographiques exposées dans le no de février 1897 de la Revue Internationale de Sociologie.
2
Journal des Débats du 25 juillet 1895, feuilleton intitulé le Prochain Moyen-Age.
3
Cité, par M. P. d'Estournelle de Constant, dans un article de la Revue des Deux-Mondes, du 1er avril 1896, p. 666.
4
Pour le Transvaal, voir le Journal des Débats du 5 avril 1896; pour la Californie, le Journal des Économistes d'août 1893, p. 984.
5
Revue des Deux-Mondes du 15 avril 1895, p. 120.
6
Revue des Deux-Mondes, du 1er décembre 1895, p. 548.
7
Le papier du Figaro coûte un centime et quart. S'il fallait le fabriquer à la main, par les procédés usités au Moyen-Âge, il coûterait 2 fr. 10. Encore ici, en faisant le même calcul que pour la machine à tricoter, on voit que, pour lutter contre les nouveaux métiers, un ouvrier, travaillant par les procédés anciens, devrait se contenter d'un salaire de 2 millièmes de centime.
8
Journal des Économistes, du 15 décembre 1895, p. 379.
9
Voir nos Gaspillages des sociétés modernes, Paris, Alcan, 1894, p. 78.
10
Et il faut ajouter aussi mobiles. Les épargnes peuvent être considérables en Chine. Mais si elles s'enferment dans des cachettes sous forme de lingots d'argent, elles sont comme si elles n'étaient pas.
11
Le lecteur sent sans doute combien ce mot sonne faux. Il n'y a rien d'éternel dans la nature.





End of the Project Gutenberg EBook of Le péril jaune, by Jacques Novicow

*** END OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK LE PÉRIL JAUNE ***

***** This file should be named 26350-h.htm or 26350-h.zip *****
This and all associated files of various formats will be found in:
        https://www.gutenberg.org/2/6/3/5/26350/

Produced by Guillaume Doré and the Online Distributed
Proofreading Team at https://www.pgdp.net (This file was
produced from images generously made available by the
Bibliothèque nationale de France (BnF/Gallica) at
http://gallica.bnf.fr)


Updated editions will replace the previous one--the old editions
will be renamed.

Creating the works from public domain print editions means that no
one owns a United States copyright in these works, so the Foundation
(and you!) can copy and distribute it in the United States without
permission and without paying copyright royalties.  Special rules,
set forth in the General Terms of Use part of this license, apply to
copying and distributing Project Gutenberg-tm electronic works to
protect the PROJECT GUTENBERG-tm concept and trademark.  Project
Gutenberg is a registered trademark, and may not be used if you
charge for the eBooks, unless you receive specific permission.  If you
do not charge anything for copies of this eBook, complying with the
rules is very easy.  You may use this eBook for nearly any purpose
such as creation of derivative works, reports, performances and
research.  They may be modified and printed and given away--you may do
practically ANYTHING with public domain eBooks.  Redistribution is
subject to the trademark license, especially commercial
redistribution.



*** START: FULL LICENSE ***

THE FULL PROJECT GUTENBERG LICENSE
PLEASE READ THIS BEFORE YOU DISTRIBUTE OR USE THIS WORK

To protect the Project Gutenberg-tm mission of promoting the free
distribution of electronic works, by using or distributing this work
(or any other work associated in any way with the phrase "Project
Gutenberg"), you agree to comply with all the terms of the Full Project
Gutenberg-tm License (available with this file or online at
https://gutenberg.org/license).


Section 1.  General Terms of Use and Redistributing Project Gutenberg-tm
electronic works

1.A.  By reading or using any part of this Project Gutenberg-tm
electronic work, you indicate that you have read, understand, agree to
and accept all the terms of this license and intellectual property
(trademark/copyright) agreement.  If you do not agree to abide by all
the terms of this agreement, you must cease using and return or destroy
all copies of Project Gutenberg-tm electronic works in your possession.
If you paid a fee for obtaining a copy of or access to a Project
Gutenberg-tm electronic work and you do not agree to be bound by the
terms of this agreement, you may obtain a refund from the person or
entity to whom you paid the fee as set forth in paragraph 1.E.8.

1.B.  "Project Gutenberg" is a registered trademark.  It may only be
used on or associated in any way with an electronic work by people who
agree to be bound by the terms of this agreement.  There are a few
things that you can do with most Project Gutenberg-tm electronic works
even without complying with the full terms of this agreement.  See
paragraph 1.C below.  There are a lot of things you can do with Project
Gutenberg-tm electronic works if you follow the terms of this agreement
and help preserve free future access to Project Gutenberg-tm electronic
works.  See paragraph 1.E below.

1.C.  The Project Gutenberg Literary Archive Foundation ("the Foundation"
or PGLAF), owns a compilation copyright in the collection of Project
Gutenberg-tm electronic works.  Nearly all the individual works in the
collection are in the public domain in the United States.  If an
individual work is in the public domain in the United States and you are
located in the United States, we do not claim a right to prevent you from
copying, distributing, performing, displaying or creating derivative
works based on the work as long as all references to Project Gutenberg
are removed.  Of course, we hope that you will support the Project
Gutenberg-tm mission of promoting free access to electronic works by
freely sharing Project Gutenberg-tm works in compliance with the terms of
this agreement for keeping the Project Gutenberg-tm name associated with
the work.  You can easily comply with the terms of this agreement by
keeping this work in the same format with its attached full Project
Gutenberg-tm License when you share it without charge with others.

1.D.  The copyright laws of the place where you are located also govern
what you can do with this work.  Copyright laws in most countries are in
a constant state of change.  If you are outside the United States, check
the laws of your country in addition to the terms of this agreement
before downloading, copying, displaying, performing, distributing or
creating derivative works based on this work or any other Project
Gutenberg-tm work.  The Foundation makes no representations concerning
the copyright status of any work in any country outside the United
States.

1.E.  Unless you have removed all references to Project Gutenberg:

1.E.1.  The following sentence, with active links to, or other immediate
access to, the full Project Gutenberg-tm License must appear prominently
whenever any copy of a Project Gutenberg-tm work (any work on which the
phrase "Project Gutenberg" appears, or with which the phrase "Project
Gutenberg" is associated) is accessed, displayed, performed, viewed,
copied or distributed:

This eBook is for the use of anyone anywhere at no cost and with
almost no restrictions whatsoever.  You may copy it, give it away or
re-use it under the terms of the Project Gutenberg License included
with this eBook or online at www.gutenberg.org

1.E.2.  If an individual Project Gutenberg-tm electronic work is derived
from the public domain (does not contain a notice indicating that it is
posted with permission of the copyright holder), the work can be copied
and distributed to anyone in the United States without paying any fees
or charges.  If you are redistributing or providing access to a work
with the phrase "Project Gutenberg" associated with or appearing on the
work, you must comply either with the requirements of paragraphs 1.E.1
through 1.E.7 or obtain permission for the use of the work and the
Project Gutenberg-tm trademark as set forth in paragraphs 1.E.8 or
1.E.9.

1.E.3.  If an individual Project Gutenberg-tm electronic work is posted
with the permission of the copyright holder, your use and distribution
must comply with both paragraphs 1.E.1 through 1.E.7 and any additional
terms imposed by the copyright holder.  Additional terms will be linked
to the Project Gutenberg-tm License for all works posted with the
permission of the copyright holder found at the beginning of this work.

1.E.4.  Do not unlink or detach or remove the full Project Gutenberg-tm
License terms from this work, or any files containing a part of this
work or any other work associated with Project Gutenberg-tm.

1.E.5.  Do not copy, display, perform, distribute or redistribute this
electronic work, or any part of this electronic work, without
prominently displaying the sentence set forth in paragraph 1.E.1 with
active links or immediate access to the full terms of the Project
Gutenberg-tm License.

1.E.6.  You may convert to and distribute this work in any binary,
compressed, marked up, nonproprietary or proprietary form, including any
word processing or hypertext form.  However, if you provide access to or
distribute copies of a Project Gutenberg-tm work in a format other than
"Plain Vanilla ASCII" or other format used in the official version
posted on the official Project Gutenberg-tm web site (www.gutenberg.org),
you must, at no additional cost, fee or expense to the user, provide a
copy, a means of exporting a copy, or a means of obtaining a copy upon
request, of the work in its original "Plain Vanilla ASCII" or other
form.  Any alternate format must include the full Project Gutenberg-tm
License as specified in paragraph 1.E.1.

1.E.7.  Do not charge a fee for access to, viewing, displaying,
performing, copying or distributing any Project Gutenberg-tm works
unless you comply with paragraph 1.E.8 or 1.E.9.

1.E.8.  You may charge a reasonable fee for copies of or providing
access to or distributing Project Gutenberg-tm electronic works provided
that

- You pay a royalty fee of 20% of the gross profits you derive from
     the use of Project Gutenberg-tm works calculated using the method
     you already use to calculate your applicable taxes.  The fee is
     owed to the owner of the Project Gutenberg-tm trademark, but he
     has agreed to donate royalties under this paragraph to the
     Project Gutenberg Literary Archive Foundation.  Royalty payments
     must be paid within 60 days following each date on which you
     prepare (or are legally required to prepare) your periodic tax
     returns.  Royalty payments should be clearly marked as such and
     sent to the Project Gutenberg Literary Archive Foundation at the
     address specified in Section 4, "Information about donations to
     the Project Gutenberg Literary Archive Foundation."

- You provide a full refund of any money paid by a user who notifies
     you in writing (or by e-mail) within 30 days of receipt that s/he
     does not agree to the terms of the full Project Gutenberg-tm
     License.  You must require such a user to return or
     destroy all copies of the works possessed in a physical medium
     and discontinue all use of and all access to other copies of
     Project Gutenberg-tm works.

- You provide, in accordance with paragraph 1.F.3, a full refund of any
     money paid for a work or a replacement copy, if a defect in the
     electronic work is discovered and reported to you within 90 days
     of receipt of the work.

- You comply with all other terms of this agreement for free
     distribution of Project Gutenberg-tm works.

1.E.9.  If you wish to charge a fee or distribute a Project Gutenberg-tm
electronic work or group of works on different terms than are set
forth in this agreement, you must obtain permission in writing from
both the Project Gutenberg Literary Archive Foundation and Michael
Hart, the owner of the Project Gutenberg-tm trademark.  Contact the
Foundation as set forth in Section 3 below.

1.F.

1.F.1.  Project Gutenberg volunteers and employees expend considerable
effort to identify, do copyright research on, transcribe and proofread
public domain works in creating the Project Gutenberg-tm
collection.  Despite these efforts, Project Gutenberg-tm electronic
works, and the medium on which they may be stored, may contain
"Defects," such as, but not limited to, incomplete, inaccurate or
corrupt data, transcription errors, a copyright or other intellectual
property infringement, a defective or damaged disk or other medium, a
computer virus, or computer codes that damage or cannot be read by
your equipment.

1.F.2.  LIMITED WARRANTY, DISCLAIMER OF DAMAGES - Except for the "Right
of Replacement or Refund" described in paragraph 1.F.3, the Project
Gutenberg Literary Archive Foundation, the owner of the Project
Gutenberg-tm trademark, and any other party distributing a Project
Gutenberg-tm electronic work under this agreement, disclaim all
liability to you for damages, costs and expenses, including legal
fees.  YOU AGREE THAT YOU HAVE NO REMEDIES FOR NEGLIGENCE, STRICT
LIABILITY, BREACH OF WARRANTY OR BREACH OF CONTRACT EXCEPT THOSE
PROVIDED IN PARAGRAPH F3.  YOU AGREE THAT THE FOUNDATION, THE
TRADEMARK OWNER, AND ANY DISTRIBUTOR UNDER THIS AGREEMENT WILL NOT BE
LIABLE TO YOU FOR ACTUAL, DIRECT, INDIRECT, CONSEQUENTIAL, PUNITIVE OR
INCIDENTAL DAMAGES EVEN IF YOU GIVE NOTICE OF THE POSSIBILITY OF SUCH
DAMAGE.

1.F.3.  LIMITED RIGHT OF REPLACEMENT OR REFUND - If you discover a
defect in this electronic work within 90 days of receiving it, you can
receive a refund of the money (if any) you paid for it by sending a
written explanation to the person you received the work from.  If you
received the work on a physical medium, you must return the medium with
your written explanation.  The person or entity that provided you with
the defective work may elect to provide a replacement copy in lieu of a
refund.  If you received the work electronically, the person or entity
providing it to you may choose to give you a second opportunity to
receive the work electronically in lieu of a refund.  If the second copy
is also defective, you may demand a refund in writing without further
opportunities to fix the problem.

1.F.4.  Except for the limited right of replacement or refund set forth
in paragraph 1.F.3, this work is provided to you 'AS-IS' WITH NO OTHER
WARRANTIES OF ANY KIND, EXPRESS OR IMPLIED, INCLUDING BUT NOT LIMITED TO
WARRANTIES OF MERCHANTIBILITY OR FITNESS FOR ANY PURPOSE.

1.F.5.  Some states do not allow disclaimers of certain implied
warranties or the exclusion or limitation of certain types of damages.
If any disclaimer or limitation set forth in this agreement violates the
law of the state applicable to this agreement, the agreement shall be
interpreted to make the maximum disclaimer or limitation permitted by
the applicable state law.  The invalidity or unenforceability of any
provision of this agreement shall not void the remaining provisions.

1.F.6.  INDEMNITY - You agree to indemnify and hold the Foundation, the
trademark owner, any agent or employee of the Foundation, anyone
providing copies of Project Gutenberg-tm electronic works in accordance
with this agreement, and any volunteers associated with the production,
promotion and distribution of Project Gutenberg-tm electronic works,
harmless from all liability, costs and expenses, including legal fees,
that arise directly or indirectly from any of the following which you do
or cause to occur: (a) distribution of this or any Project Gutenberg-tm
work, (b) alteration, modification, or additions or deletions to any
Project Gutenberg-tm work, and (c) any Defect you cause.


Section  2.  Information about the Mission of Project Gutenberg-tm

Project Gutenberg-tm is synonymous with the free distribution of
electronic works in formats readable by the widest variety of computers
including obsolete, old, middle-aged and new computers.  It exists
because of the efforts of hundreds of volunteers and donations from
people in all walks of life.

Volunteers and financial support to provide volunteers with the
assistance they need, is critical to reaching Project Gutenberg-tm's
goals and ensuring that the Project Gutenberg-tm collection will
remain freely available for generations to come.  In 2001, the Project
Gutenberg Literary Archive Foundation was created to provide a secure
and permanent future for Project Gutenberg-tm and future generations.
To learn more about the Project Gutenberg Literary Archive Foundation
and how your efforts and donations can help, see Sections 3 and 4
and the Foundation web page at https://www.pglaf.org.


Section 3.  Information about the Project Gutenberg Literary Archive
Foundation

The Project Gutenberg Literary Archive Foundation is a non profit
501(c)(3) educational corporation organized under the laws of the
state of Mississippi and granted tax exempt status by the Internal
Revenue Service.  The Foundation's EIN or federal tax identification
number is 64-6221541.  Its 501(c)(3) letter is posted at
https://pglaf.org/fundraising.  Contributions to the Project Gutenberg
Literary Archive Foundation are tax deductible to the full extent
permitted by U.S. federal laws and your state's laws.

The Foundation's principal office is located at 4557 Melan Dr. S.
Fairbanks, AK, 99712., but its volunteers and employees are scattered
throughout numerous locations.  Its business office is located at
809 North 1500 West, Salt Lake City, UT 84116, (801) 596-1887, email
[email protected].  Email contact links and up to date contact
information can be found at the Foundation's web site and official
page at https://pglaf.org

For additional contact information:
     Dr. Gregory B. Newby
     Chief Executive and Director
     [email protected]


Section 4.  Information about Donations to the Project Gutenberg
Literary Archive Foundation

Project Gutenberg-tm depends upon and cannot survive without wide
spread public support and donations to carry out its mission of
increasing the number of public domain and licensed works that can be
freely distributed in machine readable form accessible by the widest
array of equipment including outdated equipment.  Many small donations
($1 to $5,000) are particularly important to maintaining tax exempt
status with the IRS.

The Foundation is committed to complying with the laws regulating
charities and charitable donations in all 50 states of the United
States.  Compliance requirements are not uniform and it takes a
considerable effort, much paperwork and many fees to meet and keep up
with these requirements.  We do not solicit donations in locations
where we have not received written confirmation of compliance.  To
SEND DONATIONS or determine the status of compliance for any
particular state visit https://pglaf.org

While we cannot and do not solicit contributions from states where we
have not met the solicitation requirements, we know of no prohibition
against accepting unsolicited donations from donors in such states who
approach us with offers to donate.

International donations are gratefully accepted, but we cannot make
any statements concerning tax treatment of donations received from
outside the United States.  U.S. laws alone swamp our small staff.

Please check the Project Gutenberg Web pages for current donation
methods and addresses.  Donations are accepted in a number of other
ways including including checks, online payments and credit card
donations.  To donate, please visit: https://pglaf.org/donate


Section 5.  General Information About Project Gutenberg-tm electronic
works.

Professor Michael S. Hart was the originator of the Project Gutenberg-tm
concept of a library of electronic works that could be freely shared
with anyone.  For thirty years, he produced and distributed Project
Gutenberg-tm eBooks with only a loose network of volunteer support.


Project Gutenberg-tm eBooks are often created from several printed
editions, all of which are confirmed as Public Domain in the U.S.
unless a copyright notice is included.  Thus, we do not necessarily
keep eBooks in compliance with any particular paper edition.


Most people start at our Web site which has the main PG search facility:

     https://www.gutenberg.org

This Web site includes information about Project Gutenberg-tm,
including how to make donations to the Project Gutenberg Literary
Archive Foundation, how to help produce our new eBooks, and how to
subscribe to our email newsletter to hear about new eBooks.